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Auto-construire son semoir en semis-direct : la démarche de Jérôme.

Auto-construire son semoir en semis-direct : la démarche de Jérôme.

Jérôme, polyculteur-éleveur en Charente-Maritime et client Agripartner, nous accueille sur sa ferme pour nous dévoiler son outil fait-maison : un semoir en semis-direct.

En mars 2021, Jérôme a décidé de se lancer dans un projet d’auto-construction. Technicien dans l’âme, Il lui aura fallu 6 mois pour réaliser son semoir et pouvoir faire les premiers tests en champ.

Après avoir acheté une partie des pièces dans le magasin Agripartner des Deux-Sèvres (79), Jérôme explique dans ce reportage sa démarche agronomique et tout le déroulement du projet d’auto-construction.

Quelques mots sur l’exploitation de Jérôme

Jérôme possède 500 chèvres laitières et 200 hectares de terres lui permettant une autonomie à 95% pour l’alimentation des bêtes. Une partie de l’élevage est en lactation longue, ce qui lui permet d’avoir du lait toute l’année. Le lait est ensuite transformé et vendu localement.

Les prémices de son projet d’auto-construction

Au départ, Jérôme n’avait pas envisagé l’auto-construction. Il comptait sur la CUMA dont il est membre pour investir dans un semoir en semis-direct, mais cette idée n’a pas fait l’unanimité.

Féru d’auto-construction, Jérôme n’a pas hésité à entreprendre la réalisation de son semoir.

Avec cet outil, l’objectif était initialement de pouvoir semer des couverts végétaux en direct. En parallèle, Jérôme s’intéresse à l’agriculture de conservation et opère déjà un travail minimal du sol. Ainsi, le semoir servira aussi à semer ses cultures de blés.

Pour démarrer son chantier d’auto-construction Jérôme a dans un premier temps visionner des photos et vidéos des constructeurs. Il s’est notamment inspiré d’une marque de semoirs ACS réputée sur le marché.

Direction l’atelier

Châssis du semoir en auto-construction

Jérôme a réalisé entièrement le châssis : un montage en 4 poutres espacées de 70 cm, un espacement entre les rangs de 15,5cm. Le semoir finalisé mesure 5 mètres de large et il l’estime à environ 2 tonnes, un poids nécessaire pour une bonne pénétration dans le sol.

Pour répondre aux exigences du semis-direct, Jérôme a opté pour des dents spire carrées et a adapté des socs étroits équipés de plaquette carbure pour générer de la terre fine. La stabilité de l’outil est assuré grâce à 6 roues de terrage. Sur son semoir, rien n’est laissé au hasard. En effet, Jérôme a également installé une jauge de réglage pour gagner en précision.

Des essais concluants

Après 6 mois de travail en atelier, l’outil est opérationnel. Début août, l’exploitant a pu semer 45 hectares de couverts végétaux. Malgré des conditions sèches la levée est homogène, un rendu satisfaisant pour Jérôme.

Levée des couverts végétaux

Les premiers essais ont permis de repérer quelques points d’améliorations, notamment au niveau des descentes. En effet, la descente est trop basse et peu adaptée à un sol pierreux. Des problèmes d’arrachement de tuyaux surviennent aussi. Sans attendre, Jérôme s’est remis au travail pour réaliser ses nouvelles descentes.

Une fois les nouvelles descentes montées, Jérôme passe aux choses sérieuses avec environ 50 – 60 hectares de blés qui seront directement semés avec l’outil. L’objectif initial n’étant pas uniquement d’implanter des couverts.

Après une discussion avec Audrey, experte pièces agricoles chez Agripartner, Jérôme réfléchit à installer un système rappuiement des graines. En effet, actuellement cette opération est effectuée via un passage de rouleau, donc un deuxième outil et du temps. 2 solutions possibles pour cet ajout, un système de chaines derrière l’outil ou l’ajout d’une roue déportée équipée d’un bandage.

Niveau investissement, Jérôme estime un budget autour de 8500 euros pour l’auto-construction de son semoir (sans la tête de distribution, les tuyaux et évidemment la trémie frontale) soit deux fois moins cher qu’un outil équivalent neuf.

Semoir auto-construit, essais en champ

Avec ce semoir, Jérôme souhaite allier les nouvelles mesures agro-environnementales avec les techniques de semis tout en conservant une bonne rentabilité. En effet, l’auto-construction lui permet d’optimiser ses investissements et d’avoir un outil adapté à sa technique culturale. Mais comme le mentionne Jérôme, il faut être prêt à y passer du temps et parfois se creuser la tête.

Depuis plus de 40 ans, Agripartner accompagne les agriculteurs en leur proposant toute une gamme de pièces détachées ainsi que du matériel pour des projets d’auto-construction : dent spire, dent vibrante, soc, pointe, descente, tuyaux, tête de distribution jusqu’à la trémie frontale.

Lien de l'article sur le site Agriculture de Conservation : https://agriculture-de-conservation.com/Auto-construction-d-un-semoir.html

Le reportage en vidéo :

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"Aujourd’hui le semis-direct est fondamental dans notre secteur et dans notre contexte pédoclimatique. On le voit très bien avec le changement climatique. On le prend de plein fouet. On est dans des zones intermédiaires très séchantes. Notre principale préoccupation sur la ferme c’est la gestion de l’eau. Et cette gestion de l’eau elle passe par le non-travail du sol ». Benjamin AUDE

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Vincent BRULE, agriculteur du Maine et Loire, a fait évoluer sa technique culturale en passant à un système de conservation des sols et en ayant la volonté de limiter l’utilisation des outils et couvrir au maximum les sols. Il nous présente aussi une façon originale et unique d’utiliser le semoir petites graines SP200.